Le chant du coucou de Frances Hardinge
(Cuckoo song)
Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique
Moyenne des notes : (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : (24 612ème position).
Visites : 4 710
Une bonne surprise !
Dans l’Angleterre des années 20, Triss, onze ans, se réveille après une noyade qu’elle a complètement oubliée, ainsi que la journée précédente – et beaucoup d’autres choses, au point de ne plus se rappeler où est sa chambre ; sa sœur Pen, 9 ans, a peur d’elle, …
« Elle fait semblant. Vous voyez pas ? Tout est faux ! Personne remarque la différence ? »
Triss est prise de fringales, quelque chose ne va pas, mais quoi ?
La suite du livre nous l’apprendra et nous fera découvrir les secrets de la famille Crescent ainsi qu’un monde surnaturel en nous faisant passer de l’inquiétude au malaise.
Je m’en voudrais de vous en dire trop et de ne pas vous laisser découvrir cette histoire par vous-mêmes.
Un livre prenant, une belle imagination !
De nombreux thèmes :
- la relation des deux sœurs, mélange de haine, de jalousie et de rivalité plus ou moins créé par le comportement extrême des parents,
- le deuil, la vie après la guerre,
- l'émancipation féminine
Encore un livre que je n’aurais jamais lu sans le prix CL !
Message de la modération : Prix CL 2021 catégorie Science-fiction / Fantasy
Les éditions
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Le chant du coucou [Texte imprimé] Frances Hardinge traduit de l'anglais par Patrick Couton
de Hardinge, Frances Couton, Patrick (Traducteur)
l'Atalante / La Dentelle du cygne
ISBN : 9782841728572 ; 23,90 € ; 26/04/2018 ; 425 p. ; Broché
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Davantage du « Fantasy » que de la S.F.
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 27 septembre 2021
Mais Triss émerge tout juste d’une quasi noyade lorsque le roman commence. Elle a bien failli y passer et finit par revenir à la conscience … pour s’apercevoir qu’elle ne se sent pas comme d’habitude, qu’elle ne sait plus qui sont les gens qui l’entourent, ou si peu, et qu’elle est agressée verbalement par Pen, sa jeune sœur.
»Theresa. Je suis Theresa. C’était vrai, elle le savait, mais ce n’était qu’un mot pour elle. Elle en ignorait le sens, lui semblait-il. Je suis Triss. Voilà qui était un peu plus naturel, comme un livre qui tombe ouvert sur une page maintes fois lue
…/…
- Bien. Où sommes-nous en ce moment ?
- Dans la vieille maison en pierre, à Lower Bentling, répondit une Triss de plus en plus assurée. Avec la mare au martin-pêcheur. » Elle reconnaissait l’odeur du lieu : les murs humides, et aussi les relents de plus en plus faibles de trois générations de vieux chats malades. « On est ici en vacances. On … on y vient tous les ans.
- Tu as quel âge ?
- Onze ans.
…/…
« Oh, regarde, Penny est venue te voir. Pauvre Pen … Je crois qu’elle n’a rien mangé depuis que tu es tombée malade, elle se tracassait pour toi. Entre donc, Pen, viens t’asseoir à côté de ta sœur …
- Non ! s’écria Penny si brusquement que tout le monde sursauta. Elle fait semblant ! Vous voyez pas ? Tout est faux ! Personne remarque la différence ? » Elle fixait le visage de Triss d’un regard qui aurait brisé la pierre en éclats. »
De fait, Triss, revenue à la vie, sent bien que quelque chose lui échappe. Et le lecteur aussi. Et tout va devenir de plus en plus bizarre jusqu’à ce que le roman entre in fine carrément dans un univers dickensien mâtiné de Lewis Carroll, assaisonné de Tim Burton – c’est vrai. Une vraie belle originalité en tous cas.
Les personnages principaux, outre les deux sœurs, intègrent aussi une iconoclaste Violet Parish, sorte de féministe avant-gardiste et sans complexe, ex-fiancée du frère aîné des deux sœurs qui est mort peu avant sur le champ de bataille pendant la guerre 14-18.
Le chant du coucou ne se limite pas à une histoire fantastique et parfaitement du domaine des contes. Il aborde aussi des sujets sociétaux de la période post première guerre mondiale sans avoir l’air d’y toucher mais nous ramène aussi vite à du limite Lewis Carroll. Je n’ai pas trouvé sur le moment ce roman facile à lire mais je m’aperçois avec le recul qu’il laisse une empreinte significative dans la mémoire. Se replonger dedans pour en écrire cette critique, c’est un peu comme retrouver un ami qui venait de s’éloigner …
Un nid pas si douillet !
Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 1 mai 2021
"Le Chant du coucou" paraît en 2018 (L'Atalante)
1923 à Ellchester (Angleterre), la jeune Triss Crescent, fille du célèbre architecte Piers Crescent, manque de se noyer près du lac le Sinistre.
Dès lors, c'est une Triss métamorphosée que sa famille côtoie au quotidien.
Des souvenirs perdus, une incroyable boulimie, une inimitié féroce envers sa jeune soeur Pen.
Qu'a-t-il bien pu se passer au bord du lac ?
Débute alors un incroyable roman fantastique, aux personnages insolites, hauts en couleur.
A la poursuite du Lapin blanc d'Alice au pays des merveilles, en passant par l'univers de Tim Burton avec une scène finale à la Indiana Jones ou Mission Impossible.
J'avoue avoir mis du temps à entrer dans ce roman, un peu fouillis et enfantin au départ mais la persévérance est payante car les pièces du puzzle se mettent en place et on tarde de connaître le dénouement.
Un roman fantastique, féministe (le personnage de Violet Parish est génial ! ) qui aborde la sororité , les peurs de l'enfance et la Norme (qu'est ce qu'un Monstre ?)
Un moment de lecture singulier.
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